traîné, ée
part. passé (trê-né, née) de traîner
- 1Tiré après soi.
Traîné par les rues de Jérusalem dans cet appareil ignominieux
. [Bourdaloue, Myst. Pass. de J. C. t. I, p. 297]De mille affreux soldats Junie environnée S'est vue en ce palais indignement traînée
. [Racine, Britannicus]J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris
. [Racine, Phèdre] - 2Qu'on fait durer.
En matière d'hyménées L'importune longueur des affaires traînées Attire assez souvent de fâcheux embarras
. [Corneille, Agésilas]L'ivrogne et le gourmand recevront leurs supplices Du souvenir amer de leurs chères délices ; Et ces repas traînés jusques au lendemain Mêleront leur idée aux rages de la faim
. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]Comment s'est fait ce changement ? est-ce par une longue suite de négociations traînées ?
[Racine, Rép. au disc. de récept. de Th. Corneille.] - 3Qui se prolonge, en parlant des sons.
Le cri du torcol est un son de sifflement assez aigre et traîné, ce que les anciens appelaient proprement stridor
. [Buffon, Oiseaux]En médecine, toux traînée, toux qui ne cesse pas nettement.
- 4 nf Traînée des rues, prostituée.
Tu verrais qu'il n'a jamais pu séduire qu'une traînée
. [Mirabeau, Lett. orig. t. IV, p. 162]PROVERBE
Autant traîné que porté, voir PORTÉ.
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